Philippe et Sylvie à Mayotte

Mayotte, c'est le lagon, les plages mais c'est aussi sa saison des pluies qui s'étend de décembre à février.  Si nous avons été relativement épargnés en décembre, le passage à la nouvelle année a été particulièrement pluvieux et 2010 a débuté sous d'importantes précipitations.

Les pluies  tropicales qui s'abattent sur Mayotte sont comparables à des pluies de mousson. Elles peuvent êtres aussi soudaines que brèves ou continues. Les rues se transforment alors en torrents, charriant sacs poubelles et détritus.

L'eau ravine tout sur son passage et le bitume déjà bien dégradé ne résiste pas à ces déferlements. Aussi la circulation, surtout en deux roues, devient hasardeuse et dangereuse car les nids de poules, voire d'autruche ou d'éléphant, sont autant de pièges masqués par les eaux de ruissellement.

Les changements de temps peuvent être soudains et un rayon de soleil matinal ne présage en rien de la suite de la journée. Une sortie en bateau sur le lagon peut vite se transformer en galère. La pluie forme un rideau qui supprime toute visibilité, impossible de distinguer l'île du reste de l'océan. Les vagues et le crépitement des gouttes d'eau sur la surface du lagon ne permettent pas distinguer les hauts fonds et les patates de corail. Dans de telles conditions il vaut mieux être doté d'un GPS et d'un sondeur pour pouvoir se diriger.
Pour couronner le tout, sous le grain le vent se lève et les rafales de pluie viennent vous cingler. Même si la température n'est guère descendue en dessous 25°, vous êtes trempés et le vent vous glace les os. Dans ces conditions mieux vaut prévoir un KWay ou un coupe-vent.
Heureusement, ces pluies ne sont que temporaires et bien vite le soleil qui réapparait nous fait oublier ces épisodes pluvieux et l'aventure en bateau devient une anecdote.