Si la barge est un moyen de transport typique de Mayotte, le taxi Mahorais en est un autre.
En effet, en raison de l'absence de transports en commun, le taxi est indispensable pour se déplacer à Mayotte.
Lorsque vous arrivez à l'aéroport de Dzaoudzi vous devez rejoindre la barge pour vous rendre sur "Grande Terre" et vous n'avez d'autre solution que de prendre un taxi. Inutile de chercher une grosse berline ou un monospace pour y loger tous vos bagages, les taxis Mahorais sont principalement des voitures de petite capacité, genre 206 ou C3.
Tans pis, vous montez dans le premier taxi libre qui se présente et là vous constatez que le chauffeur ne démarre pas... Que peut-il bien attendre ? Et bien tout simplement d'autres clients...
Ainsi, en quelques minutes, vous vous retrouvez à l'arrière du taxi, coincé entre un mzungu et une grosse bouéni et son marmot tandis qu'un cinquième passager prend place à l'avant.
Vous pensez que tous les bagages ne vont pas rentrer dans le coffre ? Et bien détrompez-vous ! tout va loger quitte à rouler hayon ouvert.
Arrivé à destination, vous cherchez des yeux le compteur du taxi pour régler votre course. C'est peine perdue, il n'y a pas de compteur et vous devez vous acquitter du forfait de 1,20 €.
Contrairement aux taxis des grandes métropoles où vous voyagez seuls et où vous payez la course en fonction du temps passé à bord, à Mayotte vous devrez partager le taxi avec les autres usagers et vous devrez acquitter le montant forfaitaire de la course par personne.
Bien que la superficie de Mayotte soit relativement faible, certains taxis ont de la bouteille et ont mal vieillis au soleil. Aussi on est parfois confronté à des situations cocasses : Un jour je monte dans un taxi dont les vitres arrières sont baissées. Un orage arrive et la pluie bien drue qui tombe commence à pénétrer dans l'habitacle tandis que je tente veinement de faire remonter les vitres en appuyant sur les boutons ad hoc. Voyant mon désarroi, le chauffeur s'arrête puis vient à mon secours. Il se saisit des fils électriques qui pendent dans le vide poches de la porte puis les relit ensemble pour actionner le moteur électrique de la vitre arrière. La vitre remonte enfin pour me préserver de la pluie... Ouf me voilà au sec !