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IL PLEUT, IL PLEUT BERGERE, RENTRE TES NOIRS ZEBUS - par
Fifileboss
Mayotte, c'est le lagon, les plages mais c'est aussi sa saison des pluies qui s'étend de décembre à février. Si nous avons été relativement épargnés en décembre, le passage à la nouvelle année a été particulièrement pluvieux et 2010 a débuté sous d'importantes précipitations.
 Les pluies tropicales qui s'abattent sur Mayotte sont comparables à des pluies de mousson. Elles peuvent êtres aussi soudaines que brèves ou continues. Les rues se transforment alors en torrents, charriant sacs poubelles et détritus. L'eau ravine tout sur son passage et le bitume déjà bien dégradé ne résiste pas à ces déferlements. Aussi la circulation, surtout en deux roues, devient hasardeuse et dangereuse car les nids de poules, voire d'autruche ou d'éléphant, sont autant de pièges masqués par les eaux de ruissellement.
Le bitume après les pluies
Les changements de temps peuvent être soudains et un rayon de soleil matinal ne présage en rien de la suite de la journée. Une sortie en bateau sur le lagon peut vite se transformer en galère. La pluie forme un rideau qui supprime toute visibilité, impossible de distinguer l'île du reste de l'océan. Les vagues et le crépitement des gouttes d'eau sur la surface du lagon ne permettent pas distinguer les hauts fonds et les patates de corail. Dans de telles conditions il vaut mieux être doté d'un GPS et d'un sondeur pour pouvoir se diriger.
Il pleut entre Petite et Grande Terre
Pour couronner le tout, sous le grain le vent se lève et les rafales de pluie viennent vous cingler. Même si la température n'est guère descendue en dessous 25°, vous êtes trempés et le vent vous glace les os. Dans ces conditions mieux vaut prévoir un KWay ou un coupe-vent.
Heureusement, ces pluies ne sont que temporaires et bien vite le soleil qui réapparait nous fait oublier ces épisodes pluvieux et l'aventure en bateau devient une anecdote.
L'ILOT DE SABLE BLANC - par
Fifileboss
Une marée basse à midi, une mer calme et un temps ensoleillé, toutes les conditions sont réunies pour aller pique niquer sur l'îlot de sable blanc. Alors embarquons et mettons plein cap sur le Sud de Mayotte !
Situé à l'extrémité Sud Est du lagon de Mayotte, près de la pointe Saziley, l'îlot de sable blanc Mtsanga Tsoholé de son vrai nom est aussi connu des plaisanciers sous l'appellation d'îlot Saziley.
La blancheur exceptionnelle de son sable constitué de corail et de coquillages pilés et la couleur turquoise des eaux qui l'entourent en font un lieu magique. Toutefois, lorsque l'on s'y aventure, il est conseillé de se munir d'un parasol et de s'enduire de crème solaire, sinon gare aux coups de soleil !
Lorsque le coéfficient de marnage est important, l'accès à marée basse est très difficile car l'îlot est bordé d'un récif coralien. Les patates affleurent la surface de l'eau et le tirant d'eau du bateau empêche l'approche au moteur. Dans ce cas, une seule solution : plonger et tirer le bateau à la main en évitant l'échouage.
A marée basse, l'îlot prend la forme d'une grosse virgule. La langue de sable découverte disparait dès que les flots remontent.
Difficile de résister à une eau qui dépasse les 30° !
Seul au monde !
Vue sur "Grande Terre"
Notre bateau
 La mer reprend ses droits en recouvrant lentement les abords de l'îlot et il est temps pour nous de reprendre la mer en direction de notre port d'attache.
LA PLAGE DU PREFET - par
Fifileboss
Allez, on oublie un peu la barge et ses vicissitudes et je vous emmène passer une journée dans un endroit paradisiaque : la plage du Préfet.
Située à l'extrême nord de Mayotte, la plage du Préfet est une des plus belles plages de l'île. Accessible principalement par bateau, elle est peu fréquentée et son isolement la rend encore plus magique.
Je vous laisse admirer ces photos qui se passent de commentaires (vous pouvez toujours déposer les vôtres, ils seront les bienvenus !).
METTEZ LE STM A LA PORTE ! - par
Fifileboss
He oui, désolé, il s'agit encore d'un article sur le S.T.M. (Service des Transports Maritimes). Ce n'est pas une obsession mais il y a parfois des situations que je ne peux passer sous silence. Alors que l'augmentation exorbitante du coût des traversées en barge est toujours d'actualité (voir mon billet "Les Petits-Terriens en otages") les usagers sont victimes d'un service absolument catastrophique.
 Début de semaine, l'unique amphidrome (le second est toujours H.S. depuis plusieurs mois) qui assure le transports des véhicules entre "Petite Terre" et "Grande Terre" sort de réparation et entreprend ses rotations quotidiennes. Arrivé au milieu du lagon une des portes d'extrémité de l'amphidome sort des ses gonds, arrache ses câbles et tombe au fond du lagon. Cette panne résulte d'une réparation mal effectuée ou d'un oubli sur la fixation de cette porte. Le navire doit donc s'immobiliser et jette l'ancre au beau milieu du lagon. Au moment de reprendre sa route, le moteur du navire refuse de démarrer. Après plusieurs tentatives, le moteur tousse, crache, puis consent à repartir. Oui mais voila, maintenant c'est l'ancre qui refuse de regagner le bord !
Au final, les passagers mettront près de 3 heures pour effectuer une traversée de 2,5 km qui ne devrait durer que 20mn.
Deux jours plus tard, la seconde porte de l'amphidrome (la première ayant été remplacée par une corde) reste bloquée en position fermée. Les utilisateurs prisonniers de cet amas de ferraille doivent attendre l'intervention du personnel de maintenance et perdent près d'une heure sur ce trajet.
 Mercredi soir, alors que je souhaite prendre la barge piétons de 18h00 pour me rendre sur "Grande Terre", celle-ci arrive au quai Issoufali mais là encore la porte refuse obstinément de s'ouvrir. Il faudra attendre près d'une dizaine de minutes pour qu'elle daigne s'abaisser. Les employés de la STM sont hilares, certains usagers et moi un peu moins....
Quant on sait que le STM emploie environ 350 personnes, alors qu'une cinquantaine suffirait à assurer son fonctionnement, on ne comprend pas pourquoi ce service est aussi déplorable. A moins que le budget nécessaire à l'entretien des navettes soit utilisé à payer les salaires d'emplois fictifs. .. Enfin, moi ce que j'en dis.... Merci le STM !
LE LAC DZIANI DZAHA - par
Fifileboss
Le lac Dziani Dzaha est un des sites touristiques incontournables de Mayotte. Situé au Nord de "Petite Terre", le Dziani Dzaha, littéralement lac du volcan, est un cratère volcanique occupé par un lac.
La particularité de cette étendue d'eau est sa couleur d'un vert émeraude due à la présence de souffre.
Le pourtour du lac Dziani est parcouru par un chemin de randonnée balisé. Légèrement accidenté et relativement ombragé, le tour du lac peut être effectué en 45 mn. Néanmoins, il vaut mieux se doter d'une bonne paire de baskets et partir de bonne heure car la température se révèle vite pénible.
Les eaux sulfureuses du Dziani
Le spectacle est aussi bien à l'intérieur du cratère qu'à l'extérieur. Que l'on soit d'un coté du lac ou de l'autre, le point de vue est toujours magnifique, d'un coté la barrière récifale et l'océan, et de l'autre le lagon.
Vue sur le Port de Dzaoudzi et "Grande Terre" en fond
Les eaux turquoises du lagon
La cote escarpée, coté océan
De nombreuses plantations de manioc, de bananiers ou d'ananas jalonnent les flancs du cratère, la fertilité de la terre y est surement pour quelque chose.
Un ananas
Un ouvrier agricole parcourt la crête, les bras chargés de fagots
Un sentier relie le chemin de randonnée du lac et le belvédère qui surplombe l'anse de la plage de Moya 2. Le point de vue est spectaculaire et vaut bien le détour.
L'anse de Moya 2 et en fond celle de Moya 1
En rejoignant le belvédère on croise l'accès à la plage de Papani, mais celui-ci demeure assez difficile et perilleux.
La plage de Papani
La beauté du lac Dziani Dzaha ne peut vous laisser insensible !
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