Voilà une actu que je ne pouvais passer sous silence et qui a provoqué chez moi, comme chez beaucoup de "Petits-Terriens", un véritable coup de gueule : l'augmentation astronomique du prix de la barge décidée par le Conseil Général de Mayotte. Sous prétexte de renflouer un déficit abyssal (74 millions d'euros) issue d'une gestion digne d'une république bananière, les élus du Conseil Général on voté en catimini des hausses de tarifs exorbitantes et sans commune mesure avec l'augmentation du coup de la vie, pour la liaison maritime reliant "Petite-Terre" à "Grande Terre".

Ainsi, le prix du ticket piéton passe de 75 centimes à 1 €uros (+ 33,3 %). Même hausse pour la traversée d'une  voiture qui  passe de 15 à 20 €.  Le coût du trajet pour un scooter ou une moto 125cm3 s'envole avec une augmentation de + 50 %, soit 3 € au lieu de 2. Et je ne parle même pas des camions qui voient littéralement exploser le coût du passage : allant de 75, 100 et 122 € à 150, 200 et 300 €. Je vous laisse le soin de calculer le pourcentage d'augmentation...
Cette mesure qui est un préalable à une autre augmentation prévue pour le 1er janvier 2010 est totalement injuste puisqu'elle prend en otages les habitants de "Petite-Terre" obligés de barger pour aller travailler en "Grande-Terre", pour y accomplir des formalités administratives ou encore effectuer les achats qu'on ne trouve pas sur "Petite-Terre".
Et si encore, le service maritime en valait la chandelle ! La qualité de STM (Service du transport Maritime) est déplorable voire inexistante et l'on est régulièrement confronté aux problèmes de barges en panne, d'horaires non respectés, etc.

De plus, ce surcoût va inévitablement se répercuter sur les prix des marchandises qui sont acheminées par camion sur "Petite-Terre".
Heureusement, le mouvement de protestation organisé le 12 novembre dernier par le "Collectif des Citoyens Perdus", a réussi en neutralisant la circulation sur "Petite-Terre" ainsi qu'en empêchant  l'atterrissage des avions sur l'aéroport, à faire fléchir le Président de Conseil Général qui décidé de surseoir à l'augmentation du STM.
Mais pour combien de temps encore ?

Un seul article sur notre blog en un mois c'est un peu la honte ! Ce n'est pourtant pas les sujets qui manquent et l'appareil photo n'a guère chômé ces derniers jours ; mais voilà nos journées sont tellement bien remplies que je ne trouve plus le temps ou le courage, ou les deux à la fois, pour mettre à jour notre blog.
En attendant nos futurs articles qui ne devraient pas tarder, c'est promis, nous vous mettons quelques photos qui prouvent que nous sommes très occupés.

Sylvie et notre amie Nathalie en plein boulot !

Tellement de travail que j'ai pas le temps de me raser
 

Un grand coefficient de marais est toujours une bonne occasion pour aller faire une balade sur les platiers qui bordent les cotes mahoraises. D'ailleurs, à Mayotte on ne parle pas de coefficient mais de hauteur de marnage qui peut atteindre 4m.
Nous profitons donc ce dimanche d'une marais basse importante pour aller nous promener sur le platier de l'aéroport et découvrir des merveilles de la nature invisibles en temps normal.

Pour pouvoir marcher sur le platier il vaut mieux se doter, soit d'une vieille paire de baskets, soit de chaussures plastiques, vos pieds vous en seront reconnaissants ! N'oubliez pas non plus, casquette et crème solaire !

La découverte d'un coquillage est toujours un moment intense de plaisir

"Une baleine, une baleine !" Mon ami qui est accoudé au bastingage de la barge qui nous ramène vers "Petite Terre" vient d'apercevoir une baleine et n'a pu s'empêcher de crier "Une baleine !".

En fait, il s'agit d'une baleine à bosse (Mégaptera) et de son baleineau qui évoluent à une vingtaine de mètres de notre barge et semble nous escorter. Aussitôt les passagers se précipitent vers la rambarde pour admirer ce spectacle aussi rare que fascinant.

Après avoir visité le petit port de Dzaoudzi et s'être laissés admirés, les deux mammifères marins on repris leur route dans le lagon, laissant échapper des geysers à un rythme régulier.

C'est une véritable chance d'avoir pu observer ces cétacés dans le lagon et surtout aussi près de la cote et des bateaux au mouillage. Peut-être maman baleine est-elle venue parfaire l'éducation de son "rejeton" en lui montrant de près des installations portuaires...

Contrairement à leurs homologues métropolitains, les cantonniers Mahorais ne portent pas de gilet fluorescent orange, mais plutôt une paire de cornes. Non, il ne s'agit pas d'une image évoquant les quelconques déboires avec leur épouse ! En fait, à Mayotte, la tonte des bas cotés des routes est  en partie réalisée par les chèvres ou les zébus qui divaguent allégrement dans les rues.

Bééé je viens prendre mon travail...


Des zébus au travail

 

Attention à respecter le code de la route !

Mais attention si vous garez votre zébu en double file ou stationnez votre chèvre sur un trottoir vous risquez de retrouver votre véhicule à quatre pattes en fourrière ! Quoique je n'ai jamais vu à Mayotte une pervenche accrocher un PV aux cornes d'un zébu...