Oui je sais, je suis impardonnable ! Un an s'est écoulé depuis mon dernier billet et rien, pas un mot sur mon blog... Peut-être ai-je attrapé cette maladie qui touche ceux qui vivent sous les tropiques et se caractérisent par une indescriptible envie de ne rien faire...
J'ai honte car je pense à tous ceux qui sont venus régulièrement consulté mon blog et qui sont restés sur leur faim.

Le 3 janvier nous sommes invités par des amis à une sortie en bateau sur le lagon. Direction l'ilôt M'Bouzi pour une plongée en apnée sur une patate réputée pour la beauté de sa faune et de sa flore sous-marine.

Madame est aux commandes

Guili guili

Sylvie aussi n'hésite pas à l'approcher

L'apéro dans une eau à 28°, un 3 janvier : que du bonheur !

Noël sous les tropiques a une saveur un peu particulière, une ambiance assez différente de celle de la métropole... Loin du froid et de la neige avec une température avoisinant les 34°, difficile de se croire à la période des fêtes de fin d'année.
Comme personne de la famille n'avait eu l'idée de venir nous faire un coucou, nous avons décidé de bouger, mais pas trop loin... nous sommes juste allés passer le week end du 25 en "Grande Terre".
Nous avons donc réservé aux "Bangas", un petit complexe hôtelier situé sur la cote Est de Mayotte, à une quinzaine de kilomètres de Mamoudzou, un peu après Tsoundzou II

"Les Bangas", se sont une dizaine de bungalows en bois perchés à flanc de colline au milieu d'une végétation luxuriante.

L'intérieur est très bien aménagé, petite kitchenette, salle d'eau avec cabine de douche et WC , T.V. satellite, le tout d'une grande propreté. Si ce n'était pas à cause de la témpérature ambiante, on se croirait à la montagne.

La literie est confortable et le linge de toilette, de belles serviettes au nom de l'établissement, est fourni. Il y a même des draps de bain spéciaux pour la piscine.

Le balcon est spacieux et permet de prendre petits déjeuners et repas confortablement installés, avec vue sur la forêt.

Une allée en bois dessert les bungalows et la psicine qui équipe le complexe, bien que celui-ci soit situé à quelques centaines de mètres du lagon.

La piscine, spacieuse et profonde permet de se rafraichir agréablement. La vue sur la mer et "Petite terre" au loin est sympathique, on regrettera toutefois, l'absence d'ombre pour se protéger des rayons du soleil...

Avec un prix tout à fait raisonnable et des prestations nettement au dessus de la moyenne pour Mayotte nous avons passé un excellent séjour aux "Bangas" et nous recommandons vivement ce site !

Avec deux autres couples d'amis, nous avons décidé d'aller bivouaquer et passer le week-end sur un îlot. Notre choix s'est naturellement porté sur l'îlot de Bandrélé qui comportent plusieurs plages susceptibles d'accueillir nos tentes.
La préparation du bivouac fut une tâche importante où il ne fallut rien oublier (nourriture, couchage, éclairage, sans oublier l'indispensable planteur !)
Ensuite il fallut faire rentrer tout ce matériel dans les 2 bateaux dont nous disposions ; et là on se dit forcément qu'on a surement pris trop de choses... 

Il faut se préparer pour la nuit et l'éclairage fait défaut. Nous ne disposons que d'une lampe tempête chinoise qui fume plus qu'elle n'éclaire.Heureusement l'un d'entre nous avait 2 lampes frontales qui nous permettrons tant bien que mal de diner 

Après une nuit difficile pour certains qui ont eu du mal à trouver le sommeil - il faisait si chaud qu'il fallait dormir la toile de tente ouverte - un petit somme bien mérité à l'ombre du badamier.
Le retour s'est effectué dans l'après-midi après avoir fait le plein de soleil et de baignade.
Vivement le prochain bivouac et promis on emmène un éclairage adapté et encore plus de planteur !

Lorsque l'on habite à 8.000 km de sa famille, les visites sont rares et l'éloignement est pesant.
heureusement il y a le téléphone et Internet pour essayer de combler ce vide. Mais rien ne remplace le contact avec les êtres aimés.
Après 1 an d'expatriation c'est ma belle-fille Elsa qui est la première à venir nous voir sur notre caillou. Les derniers jours précédents son arrivée sont les plus longs et sa mère ne tient plus en place.
Arrive enfin le jour "J", direction l'aéroport, point de passage obligé. Après plus d'une heure d'attente, la voilà enfin !

Vient enfin le moment tant attendu, les retrouvailles d'une mère et d'une fille...

Après avoir tenté de rattraper un an de séparation, nous emmenons Elsa à la découverte de Mayotte.

Première rencontre avec un autochtone : un zébu

La balade autour du lac Dziani fait partie des visites incontournables sur "Petite Terre"

Moment de complicité entre maman et sa fifille...

Petite baignade dans les piscines de Badamiers à marée basse

Balade en bateau : direction l'ilot de sable blanc de Saziley. La couleur turquoise du lagon vient se mélanger au bleu du ciel.

Farniente sur sur l'ilot de sable blanc de saziley

A la découverte des fonds marins :

Lieu touristique par excellence : la plage de Boueni et son ponton.

Malheureusement la mer agitée par les alizés, ne nous permettra pas d'admirer les tortues marines qui viennent se repaitre des herbiers.

Mais Boueni ce n'est pas que les tortues, c'est aussi les makis. Ces espiègles créatures qui viennent sur vos épaules quémander des bananes.

Les baobabs impressionnants par leur taille !

La découverte de Mayotte passe également par ses échoppes et sa rue du commerce fraichement refaite.

Et puis il y a les bangas, ces habitations de tôles ondulées et de planches de  récupération qui tapissent le paysage et rappellent que la misère existe aussi à Mayotte...

Comme j'ai l'habitude de le dire : "Il n'y a que la fin de triste" et les deux semaines sont passées très vite, trop vite au gout de la maman.

La joie du séjour, fait place à la tristesse et aux larmes des adieux.

Le Boeing 777 d'Air Austral s'apprête à prendre la piste, emportant avec lui son lot de passagers et bien sur Elsa.

Ces 2 semaines sont passées si vite que l'on pense déjà à un nouveau séjour que l'on espère plus long...
 

Nouvelle grève chez le seul et unique fournisseur de carburants de Mayotte. Comme à chaque fois les usagers sont pris en otages puisqu'il n'y a pas de concurrence.
Les grévistes de chez TOTAL ont annoncé la couleur : ça sera une grève illimitée !
Cette nouvelle grève tombe en même temps que le Ramadan, coïncidence ou pas, c'est toute l'activité de l'île qui est ralentie.

A l'annonce de la grève, les automobilistes prévoyants font la queue pour faire un ultime plein d'essence.
Après une semaine de paralysie, le Préfet décide de réquisitionner les stations pour approvisionner les professionnels.

Ce qui vaut sur terre, vaut également en mer et les pros de la pêche et des balades sur le lagon font également la queue à la station TOTAL du port.

Après une dizaine de jours de grève, un accord entre les grévistes et les dirigeants de chez TOTAL est enfin trouvé. La réouverture des stations est une bouffée d'oxygène pour l'île de Mayotte qui commençait à souffrir de la diminution du trafic routier et de la circulation des marchandises. Il faut plusieurs jours pour que la situation revienne à la normale mais les embouteillages ont vite refait leur apparition dans Mamoudzou !